McLaren dévoile sa nouvelle supercar, l'Artura Spider

L’arrivée d’une version Spider de l’Artura n’a rien d’une surprise. Mais McLaren en profite pour apporter quelques améliorations à sa première sportive hybride rechargeable « grand public » , comme une puissance revue à la hausse ou une boîte de vitesses plus rapide. Le coupé n’est pas oublié.

Devenus rarissimes chez les constructeurs généralistes, les cabriolets demeurent incontournables pour les fabricants de sportives. Sur certains marchés, ces variantes découvrables réalisent en effet des ventes supérieures aux versions fermées. Dès que McLaren a présenté sa nouvelle Artura, en février 2021, l’arrivée d’une déclinaison Spider semblait ainsi inévitable. Finalement, elle aura mis près de trois ans pour débarquer. Mais elle apporte avec elle toute une série d’améliorations, qui profiteront aussi au coupé. Un coupé dont l’arrivée en concessions est d’ailleurs encore assez récente, puisque son lancement avait été retardé de 18 mois. Le temps, notamment, de résoudre quelques problèmes de jeunesse.

Un poids plume même en Spider

L’Artura Spider sera, elle, commercialisée à la mi-2024. Ses premiers heureux clients devraient donc pouvoir en profiter dès cet été. Mais elle se veut de toute façon utilisable facilement toute l’année. Comme l’ancienne 570S Spider ou comme sa grande sœur 750S Spider, elle dispose donc d’un toit rigide rétractable, fabriqué en carbone et en matériaux coposites. Elle rejoint ainsi le club désormais très fermé des coupés-cabriolets. Ce couvre-chef peut ici s’ouvrir ou se fermer en 11 s grâce au travail de huit moteurs électriques. La manœuvre peut en outre être effectuée en roulant jusqu’à 50 km/h ou à distance grâce à un bouton sur la clé de contact. Quant au surpoids par rapport à la version fermée, gâce à la structure centrale monocoque en carbone, il se limiterait à 62 kg sans sacrifier la rigidité. D’après McLaren, cette Artura Spider ne pèserait que 1 560 kg à vide et 1 457 kg à sec, alors que sa rivale toute désignée, la Ferrari 296 GTS, est annoncée pour 1 540 kg à sec. Prévoyez cependant une légère hausse si vous choisissez le toit en verre électrochrome proposé en option sur le roadster britannique. Pas de quoi mettre à mal des performances quasiment identiques à celles du coupé, avec 3 s sur le 0 à 100 km/h et 330 km/h en vitesse de pointe.

La barre des 700 ch atteinte

Même si elle peut sembler familière, la carrosserie en aluminium de cette version découvrable de l’Artura  présente quelques spécificités. A commencer par les deux arches derrière les sièges, qui cherchent à concilier protection des occupants et visibilité optimisée grâce à une partie vitrée. Le capot moteur a également dû être redessiné pour qu’il soit possible de ranger le toit rétractable. McLaren a donc été obligée de repenser l’aérodynamique et le refroidissement de sa dernière création. Mais comme évoqué en préambule, la marque a aussi apporté d’autres modifications qui seront partagées avec le coupé. La puissance du V6 3.0 biturbo, logé en position centrale arrière, est ainsi passée de 585 à 605 ch, grâce à une optimisation de sa cartographie. Cette sportive hybride rechargeable, qui dispose toujours d’un moteur électrique à flux axial très compact de 95 ch, gagne donc 20 ch pour atteindre 700 ch tout rond. De quoi réduire un peu l’écart avec la Ferrari 296 GTS, forte de 830 ch. Certains propriétaires actuels d’Artura Coupé pourront même faire modifier gratuitement leur voiture pour profiter de cette cavalerie. Pas sûr, cependant, que ça soit possible en France, car la réglementation est très tatillonne sur ce genre d’évolutions a posteriori.

De nombreuses améliorations au menu

Les améliorations ne s’arrêtent pas là. McLaren revendique aussi une courbe de puissance retravaillée pour une « expérience de conduite plus engageante » ou des passages de rapports 25 % plus rapides qu’auparavant. Sans oublier un système d’échappement revu en profondeur pour délivrer une « note plus sportive. »  Il sera toutefois aussi possible de rouler en silence plus longtemps qu’auparavant, puisque l’autonomie en mode 100 % électrique de cette hybride rechargeable a été portée de 31 à 33 km. Malgré ses faibles volumes de production, cette Artura se plie même aux exigences de la norme de sécurité européenne GSR 2, grâce à de nouvelles aides à la conduite. L’alerte de franchissement de ligne et la détection des limites de vitesse seront désormais fournies de série, alors que la surveillance des angles morts et du trafic en marche arrière débarque sur la liste des options.

Mais la biplace britannique pourra toujours se dispenser d’une aide au maintien dans la file jusqu’en juillet 2026, car elle fait partie des rares voitures du marché encore équipées d’une assistance hydraulique. Une solution qui lui permet surtout de proposer un volant plus communicatif que celui de ses concurrentes. McLaren promet pourtant un « niveau de connexion avec le conducteur » et des aptitudes dynamiques encore en progrès, aussi bien sur le Spider que sur le coupé. Pour cela, la marque a opté pour de nouveaux supports moteur, une suspension peaufinée ou un meilleur refroidissement du système de freinage. De bon augure car l’Artura nous avait déjà bluffé par son agilité et son « exceptionnel ressenti de la route » lors d’un essai effectué avant ces modifications, malgré les 130 kg de lest ajoutés par l’hybridation rechargeable.

Source et remerciements : L'Argus